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¤ Anne est la fille aînée de Jean-Pierre Métivier. Elle n'a qu'un frère et une sœur plus jeunes qu'elle, et ses parents sont de gros propriétaires ; c'est donc un "beau parti", comme on disait alors.

¤ Depuis l'an IX de la République (1800), avec le Consulat, la Révolution s'assagit et la vie devient plus facile. Les jeunes gens et les jeunes filles sont très libres et extravagants. C'est sans doute à l'occasion des nombreuses fêtes qui réunissent la jeunesse aisée du pays que Jean Jacques et Anne se rencontrent. Il s'en suit un mariage assez précipité.

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Anne n'a pas encore dix-huit ans, mais elle attend un enfant. Le contrat de mariage est signé le 18 nivôse de l'an XII (9 janvier 1804). Dans ce contrat, Pierre Franc donne à son fils le domaine du Neyssou ou Nébout, à cheval sur les communes de Bergerac et de Prigonrieux. Les parents d'Anne lui donnent en dot le domaine de Chancère, commune de Bergerac. .
Le mariage est célébré quelques semaines après le 6 pluviôse an XII, autrement dit le 27 janvier 1804.

¤ L'argent file entre les doigts de la jeunesse dorée. Jean Jacques, qui découvre les plaisirs du jeu, s'endette considérablement. La tradition familiale dit que son neveu, Paul Gaussen, le mari de sa nièce Plateau, son principal débiteur, n'y est pas étranger. Quand il s'agit de le rembourser, l'argent n'est pas facile à trouver et tout l'héritage paternel y passe. Anne obtient d'être séparée de biens d'avec son mari, ce qui lui permet de sauver une partie de son patrimoine.
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Elle laisse la jouissance du château du Valladou, à Bonneville, à Jean Jacques et s'installe elle-même plus modestement à la métairie de la Birondie, à Larchère, Pomport.

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Pour aller rendre visite à ses enfants, elle fait
le trajet à cheval. La tradition familiale raconte
que pour pouvoir se défendre contre les loups qui rôdent encore dans les forêts de Dordogne, elle transporte toujours une paire de pistolets d'arçons chargés. Ce sont ces pistolets même qui ont été donné à Jean Franc de Ferrière 2a.

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Testament olographe
de Anne Métivier
(archives familiales-Pignon)

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¤ Jacques, leur troisième enfant est vraiment un petit dernier, né presque 20 ans après ses frères et sœur. Il est déclaré à la mairie sous le patronyme de Franc de Ferrière, car depuis la Restauration Jean Jacques a repris sa particule. Plus tard, son fils aîné, Adolphe demande et obtient la rectification de son nom de famille et de celui de sa sœur Anaïs. Désormais leur nom de "Franc" est suivi des mots "de Ferrière", pour ne faire qu'un seul et même nom, par jugement du tribunal civil de Bergerac en 1860.

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Sources : traditions familiales ; Louis Eckert ;
notes manuscrites de Jacques Franc de Ferrière 16/24
Y. F. de F. (album Franc de Ferrière);
O. Baudry : Prigonrieux, les trois églises. 1993.
07/1998

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