VI.22.F ![]() |
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Le
château de Chouday,
demeure de Félicité
Raffenau (~1741 - 1793)
181/245
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Façade
arrière, côté parc
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Il s'agit du second
mari ...de Félicité Raffeneau ,. le premier, Joseph Antoine .. de Sarrauton,.émigré ...dès le début de la Révolution, ...ayant disparu. |
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Quand Guillaume Lamanière et son épouse Catherine Félicité
Raffeneau, ruinés, ont dû vendre tous leurs biens à
Paris et dans sa région, ils sont venus s'installer en 1799, avec
leur "tribu", dans le vieux château de Chouday, qu'ils possédaient
encore en Berry. . En effet, en plus de leur fille Désirée, habitent avec eux les cinq enfants issus du premier mariage de Félicité avec monsieur de Sarrauton 180/244: Auguste 90/122, Frédéric-Grand, Honoré, Félicité et Déric (de) Sarrauton. Ils logent aussi gratuitement depuis quelques années la sur de Félicité, Rose Raffeneau 183/247, ses trois enfants, Alexandrine 91/123, Frédéric-Petit et Honoré de Montureux, ainsi que le 2e mari de Rose, Joseph Veiron. |
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¤ Chouday est un
petit village agricole, à 8 km au sud-est d'Issoudun, dans le
département de l'Indre. ¤ Le château lui-même est difficile à dater. Il a été remanié à maintes occasions. Ses deux tours d'angles, aux toits coupés, rappellent les fonctions défensives des anciens châteaux-forts, de même que les murs très épais du bâtiment. |
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Détail
de la carte michelin n° 68 Cela remonte-t-il Le village
de Chouday |
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Un document de 1461 précise qu'il
appartient à un certain Jean Chevrier, seigneur du village, et
habitant d'Issoudun, dont le père a été anobli. ¤ Il est acheté vers 1688
par Philippe Amable Barranton, qui vient d'acquérir la seigneurie
de Chouday. C'est l'occasion de faire un état des lieux. Le
"Château" de Chouday, vue de la grille d'honneur |
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. L'escalier de pierre du château sans sa rampe.. |
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Au début du XIXe siècle,
plusieurs métairies dépendent encore du château. |
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Une
aile entière menace de s'effondrer (celle qui aurait disparue
?). Mais aucun fonds n'est disponible pour entreprendre des travaux.
Sauf au salon, il n'y a pas de tapisserie sur les murs. Dans les pièces,
des meubles disparates, souvent des restes luxueux de la splendeur passée...
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Les historiens de
la région .. . **
Alexandrine
est née |
M.
Lamanière * se plonge dans ses livres
et la philosophie. M..Vieron et les jeunes
garçons de la maisonnée occupent leurs loisirs à
la chasse... En 1801, Frédéric (de) Sarrauton 90/122c, le fils cadet de Félicité, se marie et essaie de se mettre à la tête de l'exploitation agricole. Mais les fermages rentrent mal. Il est pourtant efficacement secondé par sa jeune cousine, Alexandrine de Montureux, qui se lève tôt pour diriger les ouvriers agricoles, les envoyer au travail, aller en ville (Issoudun n'est pas très loin) pour vendre les grains, la laine, les bestiaux, acheter les provisions ou louer des domestiques. C'est elle qui se charge de l'intendance, dirige la cuisine, la fait même souvent elle-même... De tous les habitants du Château c'est celle qui semble avoir le plus la tête sur les épaule, malgré son jeune âge **. |
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Mais la propriété croule
sous les hypothèques. Les intérêts de la dette en
mangent tout le revenu. En 1803, Félicité doit se résoudre
à vendre le château et ses terres. Mais elle obtient de pouvoir
y habiter trois ans encore en payant un fermage en loyer. . Plusieurs des adolescents quittent alors Chouday pour gagner leur vie ailleurs. |
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Deux d'entre eux s'engagent à l'armée
à 14 et 19 ans, un autre entre comme apprenti chez un marchand
de soieries d'Issoudun, l'aîné se place dans les bureaux
du directeur des domaines, à Châteauroux. |
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Son mari, M. Vieron |
Sa
sur Rose est décédée à Issoudun en 1799
* et Madame Lamanière tombe gravement
malade et meurt au printemps 1805. Elle est suivie deux ans plus tard
par M. Lamanière. Ils sont enterrés tous deux dans le cimetière
du village. Leurs enfants et leur nièce abandonnent alors la vieille
demeure après avoir vendu la plus grande partie du mobilier restant.
...Là, il y a de nouveau un trou dans l'histoire du château... . |
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Député parisien .... qui ne réside plus sur place. |
¤
C'est en 1883 que Jean Baptiste Jacquet achète le château
et 3 ha de terres pour 25 000 francs au baron de Mackau **. C'est un bâtiment laissé à l'abandon que récupère M. Jacquet. La belle rampe |
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Photos
: Mathilde de Ferrière,
juillet 2001. . |
de
fer forgé qui ornait l'escalier d'honneur a disparu, ainsi que
toute une aile de château. Mais la maison est désormais entretenue
et reprend vie. Elle reste entre les mains d'une même famille d'exploitant agricole qui l'habite et cultive les terres avoisinantes. En effet, à Jean-Baptiste Jacquet et à son épouse née Jolivet, succède leur fille Amandine et son mari, Paul Pascal, puis leur fils Jean Pascal et son épouse Odette Baran. Il est aujourd'hui (2002) habité par Monique Pascal et son mari Alain Lancement et par une de leurs enfants qui a repri l'exploitation. Elle habite l'autre partie de la maison avec son mari et ses enfants. . |
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Sources : Auguste
Sarrauton : 'Souvenirs d'une vie obscure' (manuscrit)
B. Petiot : 'Historique de Chouday - lentille verte du Berry', 1988 ; M. et Mme Alain Lancement Châteaux, manoirs et logis : l'Indre', éd. Patrimoines & Médias, 1999, p. 126 - 08/2002 |