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IV.7.M voir aussi voir arbres Michel Peugeot, Pierrot Peugeot, Frédéric Japy. .
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Armand Constant Peugeot 38/54
né le 22 juillet 1809 à Hérimoncourt (25) le 20 décembre 1877 à Valentigney (25)
fils de Jacques Peugot (1777-1818) 76/108
et de Suzanne Catherine Japy (1783-1831) 77/109
épouse le 2 octobre 1836 à Valentigney ? (25)
Louise Caroline Eugénie Japy 39/55
née le 30 avril 1818 à Beaucourt* (90) 1890
fille de Jean Pierre Japy (1785-1869) 78/110
et de Caroline Cuvier (1786-1866) 79/111.

.............Constant et Caroline

...............* Beaucourt se trouve dans le département du Haut-Rhin en 1818. La création du Territoire-de-Belfort ne date que de 1871,
.................
quand la plus grande partie du département du Haut-Rhin, le Bas-Rhin et la Moselle sont annexés par l'Empire allemand
..................à la suite du traité de Versailles.

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Enfants : 1) Clémentine Anna Eugénie Virginie Peugeot (05.08.1839 - 1910), 19/27
Enfants : 1) elle épouse en 1880 Philippe de Clermond 18/26

Enfants : 2) Suzanne Emma Pauline Jeanne Peugeot (26.12.1844 - 1899), 19/27b
Enfants : 1) elle épouse en 1866 Philippe Julien Japy 18/26agc

 

Constant, Caroline et leur fille Clémentine,
  (d'après un daguerréotype).                     
Constant, avec Clémentine et Jeanne en calèche,
Caroline Japy en arrière plan (cliché de Philippe de Clermont)


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¤ Constant Peugeot est né à La Chapotte, commune d'Hérimoncourt, où son père et son oncle dirigent une filature de coton. Mais il devient orphelin assez jeune. II n'a que 9 ans quand son père meurt emporté par le typhus en 1818, suivi quelques mois plus tard par son oncle paternel, Charles, l'associé de son père .
 

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* Cousins qui sont aussi
....ses beaux-frères
...
puisqu'ils ont épousé
... les sœurs aînées
...
de Constant.

Ses deux cousins*, Charles et Victor essayent de reprendre l'affaire paternelle en s'associant à leur mère et à leur tante. Ils se montrent très entreprenants et dynamiques, malgré leur jeunesse, ils n'ont que 19 et 20 ans! Ils vont prendre en main la petite entreprise . Il s'agit d'une affaire en plein développement. D'une production de 20 tonnes de coton filé en 1817, la filature de La Chapotte passe à plus de 45 tonnes en 1819. Elle fait plus que doubler dans les trois années qui suivent. Pour diversifier leurs productions, ils installent un tissage mécanique à Villard-les-Blamont. C'est alors que la crise du textile de 1829-1832 les touche de plein fouet. La chute des prix du coton filé ainsi que la concurrence permettent à peine de compenser les frais malgré les presque 200 tonnes de coton filé produites en 1827, mais pas de rembourser les dettes. Les associés décident de retirer leurs capitaux, ce qui sonne le glas de l'entreprise. En janvier 1829, la faillite est déclarée et les usines de La Chapotte, d'Audincourt et de Villard-les-Blamont sont vendues. La première est rachetée par les oncles Peugeot de Constant, les frères aînés de son père, Jacques Peugeot 76/108.

¤ Pendant toutes ces années, Constant Peugeot est envoyé à Nancy, chez le pasteur Rodolphe Cuvier pour faire ses études. Il entre par la suite à l'école Polytechnique. Il obtient son diplôme d'ingénieur des Ponts et Chaussées en 1830. Aussitôt démissionnaire de l'administration, il rentre au pays, pour essayer de relancer une société avec ses cousins ruinés par la faillite de la filature. Dès son retour à Hérimoncourt il fonde, en 1830, la société Constant Peugeot et Cie avec l'apport financier de ses cousins.
Signature d' Armant Constant Peugeot.....

Maison de maître construite
à Sous-Roches
au XIXe siècle,

(cliquez sur l'image)

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Situation de la maison,
les usines de Sous-Roches
et le pont d'Audincourt.

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Il peut racheter, pour un prix modique le "Matériel convenant à la fabrication de broches de filatures" aux nouveaux propriétaires de l'usine d'Audincourt qui ne s'y intéresse pas. Constant aménage le moulin Rémond de Sous-Roche, à Valentigney, en face de leur ancienne usine d'Audincourt. Il se met donc à fabriquer des "pièces détachées pour toutes les espèces de filatures de coton, laine, soie et lin". Les débuts sont modestes car l'apport de capitaux est resté limité. Il emploie les premières années une dizaine d'ouvriers qui fabriquent des broches et des.cylindres cannelés.

¤ En 1836 il épouse sa cousine germaine Caroline Japy. En effet, sa mère Suzanne Japy est la sœur de Jean-Pierre Japy, le père de Caroline L'usine grandit : en 1840, 150 ouvriers font fonctionner 3 forges et 148 machines mécaniques. Ils produisent 150 000 broches à filer, 18.000 cylindres et 2 4000 métiers à tisser qui sont vendus en France, en Belgique, en Allemagne et même en Espagne. Son travail est récompensé par une médaille d'argent à l'Exposition des Produits de l'Industrie qui a lieu à Paris en 1845.
Constant est un inventeur qui perfectionne sans cesse ses machines et ses produits. En particulier il trouve un moyen pour remplacer l'ancien système de cordes de transmission du mouvement aux broches par une vis sans fin, munie d'un embrayage qui permet de les désolidariser les unes des autres sans les arrêter toutes.

 

Portraits de Caroline Japy, fille de Jean-Pierre 78/110, jeune fille.
(Portraits montbéliardais)

 
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¤ Sa fille cadette, Jeanne, épouse son cousin germain, à Valentigney, le 8 décembre 1866. Philippe Julien Japy est gérant de la société Peugeot-Japy et Cie. Ils ne font que perpétuer la tradition des mariages endogamiques (entre cousins) courants dans la famille Japy. Ces mariages resserrent les liens familiaux et permettent de conserver un grand nombre de voix dans la gestion des conseils d'administration. Mais une trop forte consanguinité a parfois des conséquences graves sur les enfants. En 1867 il commence à fabriquer des machines à coudre de différents modèles : pour la lingerie, la confection, la broderie, la cordonnerie, etc.
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¤ Constant Peugeot est chevalier de la légion d'honneur. Sous le second Empire, il est aussi un des cinq membres de la chambre consultative des arts et Manufactures de Montbéliard.
Sa fortune et sa position le font désigner comme conseiller général du canton d'Audincourt de 1844 à 1848 puis de 1857 à 1870.
Il est profondément croyant et actif dans son église de la confession d'Augsbourg (luthérienne) : Dès 1840, il crée une caisse de secours pour ses "ouvriers malades ou infirmes".
En 1849 il est membre du comité central de " l'association évangélique pour le patronage des enfants indigents de la circonscription ecclésiastique de Montbéliard ". En 1866, il est délégué de l'inspection au consistoire du culte. Il participe financièrement à la construction d'une cité ouvrière de 47 logements répartis en 21 maisons à proximité de ses usines.
(voir arbre Pierrot Peugeot)

Voir aussi : IV.7.Mf 38/54eb 39/55fa
Victor Peugeot   
  

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Sources : Y. F. de F. - traditions orales A. Delavenne,
'Recueil Généalogique de la bourgeoisie ancienne', art. Peugeot, pp.351-356
Jean-Luc Mayaud, 'Les Patrons du Second Empire', éd. Picard, 1991, pp. 52-60
Léon Sahler, 'Portraits montbéliardais...', 1913.
12/2006
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Geo                                      

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