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¤ Eugène de Montureux et son frère jumeau, Frédéric (dit Frédéric Petit pour le distinguer de son cousin Frédéric de Sarrauton) sont nés à St Domingue, dans la partie ouest de l'île qui est alors une colonie française.
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* La version
rapportée.par
Auguste.
de Sarrauton
raconte que le camp des révoltés ayant
été forcé par les troupes coloniales,
un officier qui connaissait le colonel de Montureux les reconnaît.
Ne pouvant les
garder avec lui,
il suit l'armée
de répression,
il les confie à
un négociant
de ses amis,
M. Chevalier
en chemin pour
les Etats-Unis

...
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Heureusement qu'il a pu bénéficier de quelques leçons de littérature et d'arithmétique que lui a données son beau-père.Trois ans plus tard, il entre au cadastre, sous la direction d'un jeune ingénieur dynamique, M. Priston. Napoléon 1er qui est en train de réformer complètement les impôts fonciers a lancé cette formidable entreprise qu'est le Cadastre. Les agents chargés du relevé sont plutôt bien payés. C'est une carrière intéressante. Auguste de Sarrauton, qui prend très au sérieux son rôle de chef de famille, contacte l'ingénieur qui accepte de prendre aussi son petit frère, le cousin d'Eugène, Déric, 19 ans. Les deux jeunes gens, en deux années d'études et de pratique, devraient devenir deux bons géomètres-arpenteurs. Auguste avance leurs frais de pension en attendant qu'ils puissent se prendre en charge tous seuls.

¤ Eugène fait la connaissance de Françoise Agathe la fille unique du docteur Pignot. Ce dernier exerce la médecine à Issoudun et sa vaste clientèle s'étend aux alentours.
Si Eugène n'a peut-être aucune fortune personnelle, il est joli garçon , il a un bon métier et un "nom". En plus, il sait bien parler, et enfin, pour peu qu'on le pousse dans la vie, il est plein d'avenir et débrouillard. De toute façon, la jeune fille a de l'argent pour deux. Elle est l'unique héritière d'une riche et vieille tante, veuve ou célibataire, ainsi que d'un oncle, opulent chanoine.
Elle a à peu près le même âge qu'Eugène puisqu'elle a été baptisée à Saint Cyr qui est l'église principale d'Issoudun, le 8 septembre 1791. Les deux jeunes gens se marient en 1814.
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La famille d'Agathe est bien implantée à Issoudun. Son père, François Pignot, ancien "conseiller du roi", docteur en médecin diplômé de la faculté de Montpellier, échevin d'Issoudun de 1786 à 1789, est un personnage bien connu de cette ville. Il est membre de la loge maçonnique d'Issoudum, "Les défenseurs de la Tour Blanche".

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Le docteur, veuf d'un premier mariage, a épousé une de ses lointaines cousines.
L'oncle maternel de Françoise Agathe Pignot, Joseph Gaignault (1751 - 1814) est lui aussi docteur en médecine, il a aussi suivi les cours de la faculté de Montpellier, et lui aussi occupé autrefois la fonction de "conseiller du roi".
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¤ Eugène de Montureux est nommé percepteur à Issoudun, sa résidence. C'est une bonne place qu'il conserve pendant de longues années. C'est un garçon sûr, rangé, digne de confiance. Il est efficace et sait aussi conduire efficacement ses propres affaires.
Le jeune homme, qui a des prétentions de noblesse, obtient d'anciens amis et collègues de son père qu'ils lui donnent une attestation certifiant la noblesse du Colonel Caillot de Montureux ainsi que ses états de services* . Il ne cherche finalement pas à renouer avec sa famille paternelle. Les "de Montureux" sont très nombreux il n'est pas sûr d'être chaudement accueilli par ses lointains cousins... Eugène est qualifié d'écuyer, voir même de chevalier dans les actes d'état civil concernant ses enfants. Il signe d'ailleurs toujours "le chevalier de Montureux".
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¤Eugène et sa jeune épouse ont quatre enfants, une fille et trois garçons, dont deux jumeaux nés vers 1825. Ils habitent une rue très chic d'Issoudun, appelé rue de la Marnousse et ont la jouissance d'un jardin. Ils ont au moins un domestique à leur service, Pierre Braguier (il signe comme témoin à la déclaration de naissance de leur petite dernière, Agathe Antoinette).
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* M. le Baron de La Châtre, le chevalier de Lachatre, le chevalier d'Ouince, Deserai, de Boislinard & du Vicomte de Chateauboideau, tous habitants du Berry, anciens camarades de M. de Montureux, signent aux alentours de 1820, sous la première Restauration, ce certificat attestant sa qualité de gentilhomme qu'ils ont connu colonel d'artillerie au Cap Français, île de St Domingue. Le baron de la Châtre qui a signé cette attestation est probablement le fils de Pierre de la Châtre et de Anne Gaignault, une des tantes de Françoise Agathe Pignot. Ce cousin par alliance d'Eugène est colonel et ancien gouverneur d'Alexandrie.

Leurs fils aîné épouse sa cousine, Céleste de Sarrauton, fille de Déric, le collègue et cousin germain de son père. Elle est sans fortune, mais Eugène et Déric sont alors associés en affaires. Le jeune couple a une fille unique (?), née bien avant 1846. Ils habitent à la campagne où le chef de famille, élève de Roville, s'occupe avec succès de l'agriculture.

Leur fille se marie avec Monsieur Richebourg, un propriétaire aisé du côté d'Argenton, parent du pair de France du même nom. Il pourrait s'agir d'un Porcher Richebourg, riche famille qui possède d'importantes propriétés dans le sud de l'Indre.
Ces Procher de Richebourg sont d'ailleurs apparentés aux Porcher de Villechère alliés aux Pignot, ce qui appuie cette hypothèse et peut expliquer aussi ce mariage. En 1846, le jeune couple a déjà plusieurs enfants.

L'un de ses frères jumeaux épouse vers 1851 une demoiselle Clermont-Tonnerre. Il décède en décembre 1852, à l'âge de 27 ans alors que son épouse est sur le point d'accoucher.
L'autre épouse une Caillot de Montureux à Lury sur Arnon en 1852. Moins de 25 ans plus tard, en 1875, une Marie Esther Caillot de Montureux s'y marie, aussi un 19 juillet, avec Pierre Jacques Daniel Sicard. Est-ce une de leurs filles ou une nièce ?
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  1  pdf recto et 1 pdf verso.