Deric de Sarrauton
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V.11.F voir arbre et aussi Le «château» de Chouday.                                                                            Pour IMPRIMER cette fiche...  
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F
rédéric Marie Joseph dit Déric (de) Sarrauton 90f/122f
né le 11 octobre 1788 à Paris (75) le 23 octobre 1841, à Graville (76)
fils de Jean Joseph Antoine de Sarrauton (~1741-1793) 180/244
et de Catherine Félicité Raffenau (17..-1805) 181/245
épouse vers 1811-1812 à Valençay (?)
... (Carré) de Villebon
née le ... 17.. à Valençay (?) avant 1840 (?)
fille de ...
 
Enfants :
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2)

3)
(nées à Issoudun ?)
Céleste de Sarrauton ( >1812 - ... ) 180 45/ 244 61fa
elle épouse avant 1838 Eugène Caillot de Montureux (16.11.1814 - ... ) 182 44/ 246 60ba

Juliette de Sarrauton (> 1813 - ... )
elle épouse en 1828 à Romorantin (41) ... Godeau (ou Gaudeau)
Anna de Sarrauton
elle épouse vers 1831(?) ... Chateau
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¤ Frédéric de Sarrauton, dit Déric est le plus jeune fils d'Antoine de Sarrauton et de Félicité Raffeneau. Mais n'ayant jamais connu son père, il est élevé par son beau-père, le citoyen Lamanière.
Il a grandit librement et sans contrainte, au château de Chouday. Il excelle à la chasse. Quand son frère aîné Auguste Sarrauton essaye tardivement de prendre en mains son instruction, il se montre assez indiscipliné et peu attentif. Mais intelligent et pourvu d'une excellente mémoire, il assimile sans peine des rudiments d'arithmétique et de littérature qui lui permet de trouver un emploi de géomètre au cadastre vers 1808, en même temps que son cousin Eugène de Montureux.
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C
'est un joli garçon, beau parleur, bien que sans fortune, sa famille étant complètement ruinée.

¤ Il épouse la fille de Monsieur de Villebon, d'une riche et noble famille des environs de Valençay.
Il s'installe dans la propriété de sa belle-mère, le château de Prébalme.
La demoiselle, élevée à la campagne, n'a pas reçu beaucoup d'éducation. Elle n'est d'ailleurs pas particulièrement jolie, mais elle est sûrement bien dotée. Cependant le jeune homme se brouille avec son beau-père, entamant contre ce dernier un long et coûteux mais inutile procès.
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Grâce à l'appui et la protection du prince de Talleyrand, un voisin de Monsieur de Villebon dont il devient l'ami, Déric est nommé percepteur à Romorantin.
Le couple aime fréquenter les seigneurs des environs. Mais ils n'en ont pas les revenus et leur train de vie est assez dépensier. Ils se retrouvent face à de grosses difficultés financières et endettés...
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Déric ne garde que des contacts épisodiques avec son frère aîné, dont il n'apprécie pas les conseils de modération et les lettres moralisatrices. Il méprise la vie étriquée de petit contrôleur de comptabilité que mène son aîné. Auguste, de son côté, lui reproche ses magouilles et ses arrangements pas toujours très clairs.

¤ Déric de Sarrauton marie sa fille aînée, Céleste, à l'un des fils de son cousin Eugène de Montureux. C'est l'époque où les deux hommes font encore des affaires ensemble.
Déric marie les deux cadettes à des relations de travail. Si son frère aîné, Auguste apprécie le premier de ces gendres, il juge le second très en dessous de "leur milieu" (sic). Pour lui, la jeune fille a été mésalliée et sacrifiée pour les intérêts privés par son père.

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La dernière est une jeune femme aimable, et son mari, est le fils d'un savant, proviseur du collège de Blois. Le jeune homme, instruit et sympathique, est professeur de mathématiques au collège de Romorantin.
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¤ En décembre 1838, Déric de Sarrauton a 50 ans. Ses enfants sont casés. Il est veuf. Son quotidien lui paraît peut-être tout d'un coup affreusement monotone et sans avenir. Ou ses difficultés financières se sont-elles aggravées ? Il décide de tout laisser tomber et de recommencer sa vie ailleurs.
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Il
quitte la France, et s'embarque pour l'Angleterre en abandonnant son poste de comptable et en emportant une part des fonds dont il est le dépositaire. Sa fuite prive ses créanciers de sommes considérables, notamment de la caution qui a été déposée quand il a pris ce poste.
Il a cependant vite fait de dilapider son maigre capital. De Londres, il écrit à son frère aîné, Auguste, pour lui demander une aide financière. Ce dernier, qui a déjà bien dû mal à équilibrer son propre budget avec sa famille, ne peut lui envoyer qu'un très maigre subside lui annonçant qu'il lui sera impossible d'y rajouter quoi que ce soit.
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D
éric finit par revenir en France. Il débarque au Havre en septembre 1841, sans un sou. Pour pouvoir manger, il s'engage parmi les ouvriers œuvrant à des terrassements à Graville, un emploi pénible, d'autant plus rude qu'il n'est pas accoutumé à de tels travaux de force et qu'il n'est plus de première jeunesse.
Auguste, prévenu, est très touché par sa misère, mais il ne peut vraiment rien faire, car il est lui même très serré dans son budget et a déjà dû emprunter pour lui envoyer précédement un peu d'argent en Angleterre. Il lui adresse une dernière fois quelques conseils ; Déric ne pourrait-il pas reprendre son ancien métier de géomètre ?
On est en train de construire des chemins de fer. Il y a de l'ouvrage...

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N'ayant reçu aucun secours, à bout de ressource, déprimé, Déric se suicide en s'asphyxiant avec un feu de charbon, à Graville, en Seine Maritime, après avoir adressé une lettre très dure à son frère aîné à qui il reproche de n'avoir rien fait pour l'aider.

¤ Le destin tragique de leur père ne se répercute pas trop sur ses filles.
Céleste et son mari s'occupent, avec un certain succès, d'agriculture et restent à l'écart des affaires de famille.
Au contraire, sa sœur cadette et son époux, monsieur Godeau, reprennent contact, quelques années après, en 1858, avec l'oncle Auguste de Sarrauton 90/122, qui habite à Paris,
M. Chateau, le mari d'Anna la benjamine, est nommé, en 1847, chef du service des contributions indirectes à Lignières, dans le département du Cher. Ils ont quatre ou cinq enfants.

  

 

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Sources :
Jean-Claude Seyrig (archives familiales)
Auguste Sarrauton : 'Souvenirs d'une vie obscure' (manuscrit)
10/2004
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