** Ernest Siben raconte
....qu'il était alors "Garde
....ou adjoint" du Génie.

 
¤ Quentin Joseph Leduc (ou Le Duc) est né à Cambrai, dans la paroisse St Georges. Comme son père, il embrasse une carrière dans l'armée.
 
¤ Anne Justamont a l'habitude de côtoyer les beaux militaires, son père est concierge de l'une des casernes de Chambrières, à Metz.
Cette jeune femme de déjà 32 ans tombe sous le charme de l'un d'eux, notre Joseph Leduc, fourrier** au Régiment du Dauphin, compagnie de Dartigues, âgé de 41 ans. Un fourrier est un sous-officier responsable de la distribution des vivres et fourrages et de pourvoir au logement des soldats en route.
 
¤ En 1793 la période active de Joseph dans l'armée prend bientôt fin. Il a 71 ans ! Son patriotisme ne peut être mis en doute, son fils engagé depuis l'âge de 18 ans, a rejoint dès les premiers jours de la Révolution un bataillon de volontaires nationaux et poursuit depuis une belle carrière d'officier.

.........  Mémoires parallèles !...

Il obtient le poste de casernier, c'est à dire concierge du corps (de caserne) de la cavalerie du Fort de Metz, poste qu'il occupe déjà en 1776 et encore lors du mariage de son fils Charles Joseph le 16 octobre 1796.
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¤ En 1819, Joseph et Anne habitent rue du rempart St-Thiébaut, maison n° 467, 4e section Le vieil homme est robuste et porte gaillardement ses 84 ans. Pourtant il a dû en voir de dures quand il était garde puis adjoint au génie. Il est maintenant "vétéran" et touche une petite retraite.
Ils doivent être fiers de leur fils Charles Joseph, qui est promu colonel en 1808. De son temps, Joseph, le plus haut grade auquel un roturier, comme lui, pouvait aspirer était celui de sergent, et encore s'il savait lire et écrire. C'est cette seule et dernière clause qui reste l'unique barrage pour gagner des galons dans l'armée désormais, car c'est la valeur et le courage qui sont devenus les critères de promotions et les guerres de la République et de l'Empire sont de formidables outils de promotion... Si l'on n'est pas tué lors d'un combat...
Peut-être Anne a-t-elle encore appris la dernière bonne nouvelle : leur fils vient d'être nommé officier de la Légion d'honneur, avant d'être averti que celui-ci, fauché par un boulet, vient de mourir à la bataille d'Engerdorff en juillet 1809.
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